CRYPTOGRAMME DE L’AIGUILLE CREUSE
Aujourd’hui, après moult recherches, je tiens à vous livrer le résultat du cryptogramme du roman de Maurice Leblanc ‘’ L’aiguille creuse ‘’ – Cryptogramme qui, dans la trame du roman, contient les indications nécessaires pour percer le secret de l’aiguille d’Etretat, la forteresse coffre-fort de notre ami Arsène Lupin.
Ainsi que je l’ai déjà indiqué, j’exploite à mon tour, afin de traduire en langage clair ce qui demeure hermétique, une méthode originale et exclusive : la méthode de concordance de dates de divers calendrier en opérant, lorsque cela s’avère nécessaire, une conversion de calendrier à calendrier.
Pour ce qui nous occupe, du calendrier républicain vers notre calendrier grégorien.
A titre d’exemple, j’extrais ce passage issu du décodage du Grand Parchemin de Rennes le Château, que les aficionados connaissent "Bergère, pas de tentation, que Poussin Teniers gardent la clef PAX, DCLXXXI (681 ) par la Croix et ce cheval de Dieu, j'achève ce daémon de gardien à midi pommes bleues".
Nous allons donc traduire 681 en date du calendrier grégorien = 25 avril 1793.
La date du 25 avril est des plus signifiante vis-à-vis de l’énigme et conforme à la phrase d’ou ressort la présence de David Teniers le Jeune dont la date décès se situe un 25 avril.
Maintenant place au décodage du cryptogramme.
Ainsi que nous pouvons l’observer, en procédant à une découpe du cryptogramme, celui-ci révèle une série de chiffres échelonnés de trois en trois, ce qui donne :
211 / 221 / 112 / 224 / 322 / 452 / 422 – série de chiffres que je vais convertir en date du calendrier républicain.
Mais auparavant procédons selon les indications fournies par Maurice Leblanc :
La quatrième ligne d’abord. La quatrième ligne contient les mesures et les indications. En se conformant aux indications et en relevant les mesures inscrites, on arrive inévitablement au but, à condition, bien entendu, de savoir ou l’on est et ou l’on va, en un mot d’être éclairé sur le sens réel de l’Aiguille Creuse. C’est ce que l’on peut apprendre par les trois premières lignes. La première est ainsi conçue de me venger du Roi.
DDF en effectuant une simple transposition en chiffres lettres se lit 4 4 6 = 24 décembre 1797.
Date qui nous renvoie à Wilhelm Von Humboldt philosophe et linguiste imprégné de l’esprit des Lumières, celui-ci séjourna à Paris, avec deux interruptions, de 1797 à 1801 et a tenu pour la période qui s’étend du 24 décembre 1797 au 22 aout 1799, un précieux journal ou il a consigné régulièrement ses observations sur la société du Directoire.
Humboldt est l’ami de Goethe et surtout de Friedrich Schiller : ces deux poètes lui inspirent des réflexions esthétiques souvent novatrices.
Et, dans l’affaire qui nous occupe, Schiller est l’auteur d’une poésie Résignation qui débute ainsi :
Et moi aussi je suis né en Arcadie ! Et sur mon berceau la nature m’avait promis, à moi aussi, le bonheur ; et moi aussi je suis né en Arcadie ! Mais mon rapide printemps ne m’a donné que des larmes.
19F+44 – ici le résultat justifie la démarche – la quatrième ligne contient les mesures et les indications…
19 Frimaire an 8 - F pour le mois – an 8 pour l’addition des deux chiffres 4 = 10 décembre 1799.
La loi du 19 frimaire , an VIII ( 10 décembre 1799 ) précisa : Le mètre et le kilogramme en platine déposés le 4 messidor dernier au Corps législatif par l’Institut national des Sciences et des Arts sont les étalons définitifs des mesures de longueur et de poids dans toute la République. Ce mètre étalon connu aujourd’hui sous le nom de mètre des Archive, est un étalon à bout consistant en une règle plate d’environ 25X4 mm carré, dont la longueur est définie par la distance entre ses faces terminales.
357 = 22 janvier 1799.
Bataille de Sahnoud ( Egypte ) . Le général Desaix a reçu de Bonaparte la mission de conquérir la Haute-Egypte à l’issue de la bataille des Pyramides. A Sanhoud il repousse et bat l’armée de Mourad pourtant supérieure en nombre.
La statue du général Desaix se trouvait auparavant place des Victoires à la longitude 02° 20’ 28’’ Est et fut réemployée pour créer la seconde statue équestre d’Henri IV au Pont-Neuf de Paris.
Suite du Cryptogramme :
2 1 1 = 23 septembre 1792
Elisabeth de Gazotte à la prison de l’abbaye – ce résultat est présent pour sa localisation géographique . La prison de l’abbaye était à l’angle de l’enclos de l’abbaye St Germain des Prés.
Ce résultat fait ici écho à ce qui est dit de la première ligne et d’une vengeance vis-à-vis du Roi. C’est en effet dans cette prison que fut perpétré l’un des massacres de la Révolution dits de septembre comme en témoigne ce tableau.
2 2 1 = 23 octobre 1792
Il y avait rue du Paon un cabaret qu’on appelait café. Ce café avait une arrière-chambre, aujourd’hui historique. C’était là que se rencontraient parfois, à peu près secrètement, des hommes tellement puissants et tellement surveillés qu’ils hésitaient à se parler en public. C’était là qu’avait été échangé, le 23 octobre 1792, un baiser fameux entre la Montagne et la Gironde. C’était là que Garat, bien qu’il n’en convienne pas dans ses Mémoires, était venu aux renseignements dans cette nuit lugubre où, après avoir mis Clavière en sûreté rue de Beaune, il arrêta sa voiture sur le Pont-Royal pour écouter le tocsin.
Source Quatre-Vingt Treize – Victor Hugo.
L’indice important dans cet extrait du roman de Victor Hugo se situe sur le nom de Garat - Dominique Joseph Garat (né le 8 septembre 1749 à Bayonne et mort le 9 décembre 1833 à Ustaritz) est un avocat, journaliste, philosophe et homme politique français.
Il fut élu à l'Académie française en 1803 ; il en est radié en 1816.
Il est surtout, dans l’affaire qui nous occupe, l’auteur d’un éloge funèbre en 1800, du général Kleber et du général Desaix.
1 1 2 = 22 septembre 1793
Nous sommes toujours dans la référence à la période révolutionnaire.
La première année a commencé à minuit le 22 septembre 1792, et a fini à minuit, séparant le 21 du 22 septembre 1793. (source Décret révolutionnaire )
L’ « An II » du calendrier républicain, correspondant à la période allant du 22 septembre 1793 au 21 septembre 1794, est une année décisive de la Révolution française.
2 2 4 = 24 octobre 1795
Ici, Maurice Leblanc change de registre en séparant la date 24 octobre, de l’année, 1795.
24 octobre 1260 : Achevée au XIIIe siècle, Notre-Dame de Chartres, dont les tours dominent la ville et la plaine de la Beauce alentour, est la première cathédrale de style gothique classique élevée en France. Haut lieu de pèlerinage et de spiritualité, située sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle a été parmi les premiers monuments classés au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1979.
La cathédrale telle que nous la connaissons aujourd’hui, fut consacrée le 24 octobre 1260 en présence de Saint-Louis.
Henri IV fut le seul roi de France sacré dans cette cathédrale et non pas à Reims, comme le voulait la coutume. Reims et Paris étaient en effet tenu par les catholiques, qui opposaient leur résistance au roi à cause de sa religion protestante. Il se convertit et fut sacré roi de France, à Chartres, en 1594. Elle n’a jamais été détruite ou vandalisée durant la Révolution Française.
Le lecteur curieux pourra investiguer sur la symbolique de cette vénérable cathédrale incluant le labyrinthe inscrit sur le pavement de l’édifice et la présence de Marie-Madeleine. Nombre d’auteurs sur le web ont œuvré en ce sens .
Quant à l’année 1795, celle-ci marque le rétablissement du culte de l’église catholique.
3 2 2 = 24 octobre 1793
Décret interdisant la démolition des monuments de l’ancien régime ( indice vers les évènements de 1792 ou les émeutiers révolutionnaires détruisirent nombre de monuments dont la première statue équestre d’Henri IV au Pont-Neuf.)
4 5 2 = 23 janvier 1794
Procès-verbal de la sélection par la Commission des Arts des tableaux et objets jugés intéressants dans la chapelle du Château-Vieux à Saint-Germain-en-Laye
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2 Pièce 23 janvier 1794
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Liberté, égalité
L’an second de la République, une et indivisible, le quartidi de la première décade de pluviose, nous soussignés commissaires artistes nommés par le département de Seine et Oise, nous étant transportés à la Montagne du Bon Air, à neuf heures du matin, nous sommes présentés au directoire du district dudit lieu, accompagnés du citoyen Damarin, secrétaire de la commission, à l’effet de requérir un commissaire pour assister à nos opérations dans la commune dudit lieu, ce qui a été fait sur le champ, le citoyen Laroche ayant été désigné pour remplir cette fonction. Et nous étant réunis avec luy, nous nous sommes rendus d’abord à la ci devant église des Récolets, pour y examiner différents tableaux qui y avoient été transportés depuis peu, et pour reconnoitre les objets de bibliothèque et autres provenant de différents lieux du district et qui y avoient été rapportés et réunis par les soins du citoyen Chandellier, agent national. Et ne s’étant rien trouvé dans cette maison susceptible de nouvelle extraction, nous avons été conduit au ci devant couvent de filles de Saint Thomas, où rien ne méritoit attention. De là, nous nous sommes rendus à la congrégation des hommes pour l’examen des tableaux du cœur et autres que le district désiroit de faire enlever, l’église de cette maison servant aujourd’huy pour l’assemblée de la société populaire. Et après examen fait desdits tableaux, ils ne se sont pas trouvés assés importans pour être extraits, n’étant que d’une valeur ordinaire.
Et n’ayant plus rien à parcourir dans la ville, nous sommes rendus au château pour y visiter les tableaux de la chapelle, que l’on nous avoit dit être annotés par la commission des monuments. Mais ayant appris du gardien qu’elle n’y avoit fait aucune opération, et ayant reconnu qu’en effet elle n’avoit apposé aucun étiquet sur les tableaux précieux qui sont dans cet édifice, nous nous sommes d’autant plus déterminés à en faire l’extraction que nous avons apperçu un n° mis pour la vente sur un Christ en yvoire réputé être de Michel Ange, en sorte que nous avons commencé à l’extraire sous le n° 1er, avec une notte particulière pour indiquer qu’il ne devoit point être vendu. Après quoi, nous avons fait l’examen et extraction des tableaux ci après.
Au maître autel, sous le n° 2, le fameux tableau de la Cène du Poussin.
3° La Sainte Trinité de Vouet qui se trouve au dessus du maître autel, dans le fronton.
4° L’éducation de la Vierge par Stella, qui se trouve dans une chapelle à droite en entrant.
5° Saint Louis donnant l’aumône aux pauvres dans la chapelle pararèlle à droite.
6° et 7° Deux grands tableaux de Roselly, le 1er le Triomphe de David après son combat contre Goliath ; le 2e Judith accueillir par le grand prêtre en revenant du camp d’Hollopherne.
8° La Vierge donnant sa bouillie à l’enfant Jésus. Ce tableau dénommé sous le nom du Corège.
9° Une dessente de croix ditte du Carache.
Et ayant étiqueté tous lesdits objets, nous avons dressé le présent procès verbal que nous avons signé avec ledit citoyen Laroche, commissaire du district, et le citoyen Damarin, secrétaire, et que nous avons fait double pour en remettre expédition au district, ledit jour et an que dessus.
Fayolle, commissaire du département
Lauzan, Gayard, commissaire des Arts
Laroche
Damarin, secrétaire »
Le lecteur averti que vous êtes n’aura pas manqué de remarquer l’information principale dans la liste ci-dessus : La Cène de Nicolas Poussin ! Ce qui, dans l’affaire de Rennes le Château, ne peut que rencontrer un écho des plus signifiant. D’autant plus lorsque le roman l’Aiguille creuse comporte nombre de clefs en rapport avec l’Enigme.
3 2 2 = 24 octobre 1793
Une seconde réponse pour cette date est de l’ordre du possible.
Marie- Antoinette Inhumée au cimetière de la Madeleine auprès de son mari dans une fosse commune, son acte de décès est établi le 24 octobre 1793 : "Du trois du second mois de l'an Second de la République française (24 octobre 1793). Acte de décès de Marie Antoinette Lorraine d'Autriche du vingt-cinq du mois dernier (16 octobre 1793) âgée de trente-huit ans, veuve de Louis Capet, vu l'extrait du jugement du tribunal criminel révolutionnaire et du procès-verbal d'exécution en date du 25 du mois dernier".
4 2 2 = 25 octobre 1793
Momie d'Henri IV (1553-1610), roi de France, exhumée par les révolutionnaires, à la basilique Saint-Denis, 14-25 octobre 1793
Comme vous pouvez l'observer, il y a dans ces résultats certaines redondances...
Qui trouveront leur explication prochainement.
A suivre
alain Cocouch - 22 avril 2025 - tous droits réservés
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